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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
11 avril 2012

4. Le joyeux temps des Gorbatchev et autres Eltsine

Arrêtons-nous plus particulièrement sur le destin du second des ouvrages présentés ici par Robert Conquest : Sanglantes Moissons. Alors que l'autre, La Grande Terreur, a d'abord été publié en 1968, lui est bien plus récent : 1985.

Or si, écrit Robert, "La Grande Terreur a été bien accueilli par les critiques occidentaux, de gauche comme de droite [c'est-à-dire par tous les anti-communistes]", "Sanglantes Moissons a également été bien reçu, malgré quelques objections d'universitaires « révisionnistes » et staliniens, qui me reprochèrent d'avoir utilisé des récits de paysans émigrés (quelques années plus tard, la presse moscovite publia les récits presque identiques de paysans qui étaient restés dans leur pays et avaient survécu)."

La presse moscovite de la glorieuse époque Eltsine... C'est tout dire. Depuis, il y a fort heureusement eu l'extraordinaire sursaut qui a pour nom : Vladimir Poutine.

Mais séjournons encore un peu avec Robert Conquest dans ces temps d'avant 2000, et d'un Occident triomphant :
"De nouvelles informations surgissent sans cesse, mais jusqu'ici, aucune n'a exigé plus que l'ajout d'un certain nombre de détails à l'un ou l'autre de ces livres. C'est ainsi que (touchant Sanglantes Moissons), les autorités russes ont révélé des instructions secrètes, transmises par Staline au début de 1933 au Parti, à la police et aux fonctionnaires soviétiques d'Ukraine et du Kouban, ainsi que des régions situées plus au nord, afin d'empêcher l'exode vers le nord de paysans affamés - confirmant ainsi le rôle joué par l'Etat dans la famine, en même temps que la localisation de celle-ci."

Oui, et alors, quelles sont-elles, ces "instructions secrètes" ? Que démontrent-elles ?... Nous n'en saurons pas plus : belle occasion manquée de nous éclairer !...

Voici maintenant la fin de cette préface de 1995 :
"La Grande Terreur et Sanglantes Moissons ont été énergiquement rejetés en Union soviétique jusqu'aux dernières années du régime ; je n'ai pourtant pas rencontré de fonctionnaire soviétique qui n'ait pas lu au moins le premier de ces deux livres. La presse soviétique allait du reste reconnaître plus tard qu'il avait joué un rôle important en radicalisant les positions de l'intelligentsia."

Effectivement, l'absence de documents ne pouvait que troubler les Soviétiques en général... Apparemment que, par ailleurs, ils n'avaient pas eux-mêmes été "témoins oculaires" de quelque crime que ce soit. Et pourtant, ils étaient nombreux à s'être penchés sur ces écrits tout à fait terribles, et notamment, nous dit-on, ceux qui avaient été les instruments privilégiés de l'Etat soviétique : les fonctionnaires...

Or, "plus tard", c'est-à-dire quand arrivent les années Eltsine, voilà que les opposants se saisissent de ces "documents" qui n'en sont pas : manifestement, ils leur suffisent pour faire... le sale boulot. Nous avons connu cela en Occident.

Donc, "énergiquement rejetés" jusqu'à la fin du régime soviétique, voici que "depuis 1990, les deux ouvrages - et leur auteur - ont été acceptés et chaleureusement accueillis".

Et que l'on attend toujours de voir apparaître quelque document que ce soit qui permette d'apporter le moindre début de preuve d'une quelconque culpabilité criminelle de Joseph Staline, tandis que celles et ceux qui avaient vingt ans en 1935, par exemple, n'en avaient encore que soixante-quinze en 1990, et que, parmi les quelques dizaines de millions de victimes,ils avaient dû en connaître quelques-unes...

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