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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
17 mars 2012

29. La chasse aux vrais staliniens est maintenant lancée : pas question d'en revenir bredouilles

De tous ces staliniens que nous aurions pu croire dûment patentés, Robert Conquest nous avoue tout à coup qu'ils ne le sont pas tant que cela :
"Des hommes tels que Kirov, Ordjonikidze, Roudzoutak et Kouibychev, dont le sort allait marquer des phases déterminantes de l'épuration, étaient des partisans et des alliés de Staline plutôt que de véritables inconditionnels. Ils ne voyaient pas les tendances logiques de sa position politique et ne percevaient pas les forces obscures de sa personnalité." (début du septième paragraphe)

Nous non plus... à cet endroit de notre lecture.

Ce n'est donc que partie remise... Où trouver de véritables staliniens tout aussi cruels et sanguinaires que leur sinistre maître ? Voici venir deux nouveaux possibles impétrants, malheureusement ils ne dérogent pas davantage à la relative mollesse des précédents :
"Il en allait de même pour Vlas Tchoubar et S.V. Kossior, tous deux bolcheviks depuis 1907 et d'origine ouvrière, qui devinrent membres suppléants du Politburo en 1926 et 1927 respectivement." (suite immédiate et fin du septième paragraphe)

Nous revoici bredouilles comme devant. C'est qu'on nous promet des millions de victimes lâchement assassinées... Par un seul homme ?... Staline, sans aucun complice, aurait-il réussi ce tour de force en massacrant, dans le plus grand secret, nuit et jour, à raison de quelques milliers de victimes par séance, et ce pendant, mettons, une dizaine d'années : pas impossible... quand on connaît l'homme.

C'est pourquoi, pour prouver ce pire finalement plus que probable, Robert Conquest se trouve maintenant dans l'obligation de rédiger, avec soin, ce huitième paragraphe dont voici les premiers mots :
"Au début des années 30, Staline aurait déclaré à Iagoda qu'il préférait qu'on le soutienne par crainte plutôt que par conviction, car les convictions pouvaient changer."

Surtout chez des "mous"...

C'est donc un véritable aveu de Staline : par personne interposée et au nom d'un conditionnel tout ce qu'il y a de plus inconditionnel... Pour en imposer durablement à quelques dizaines de millions de personnes, il est assez raisonnable d'en massacrer quelques milliers chaque soir dans sa boutique...

Et c'est ici que tout finit par s'expliquer. C'est-à-dire dans la suite et fin du même huitième paragraphe :
"Lorsqu'il s'aperçut que ces hommes n'étaient pas disposés à le suivre aveuglément dans toutes ses entreprises, il les traita aussi durement que les opposants, et on aurait pu lui prêter la réflexion de Cosme de Médicis : « Nulle part il n'est écrit que nous devons pardonner à nos amis. »"

Ici, ce n'est donc plus un conditionnel, c'est carrément un "prêt", dont peut-être le camarade Staline se serait volontiers passé, mais, enfin, si ça vient d'un Cosme de Médicis, ça doit être du bon, voire du meilleur. Et l'affaire fut aussitôt faite.

De tant en tant, parmi les milliers d'opposants qu'il égorgeait quotidiennement de ses propres mains, Staline - bon prince - faisait de même avec l'un de ses amis pour contraindre les autres à tenir le couteau...

Bon, mais Robert Conquest est avant tout un gars très honnête et plutôt bûcheur. Dès le début du paragraphe suivant (le neuvième, si nous comptons bien), il repart à la chasse aux vrais staliniens. Et soudainement, c'est carton plein, comme quoi...
"L'élément le plus stalinien de ces promotions des années 20 fut Lazar Kaganovitch."

Belle prise, n'est-ce pas. A empailler au plus vite, et à accrocher dans son salon.

Il nous a donné soif, l'animal ! Mais, avec ça, Staline, lui, est définivement cuit.

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