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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
10 février 2012

65. Vers une reconstitution minutieuse de la peste brune

Ce n'est donc qu'à partir de 1988 que Robert Conquest aura pu disposer des documents authentiquement faux qui devaient lui permettre d'aider à éponger les crimes commis par les Allemands en Ukraine entre 1941 et 1944, en passant à travers, et en en plaquant le sang sur les années 1930-1933 : pour le seul compte de Staline.

Avec un peu plus d'un demi-siècle de recul - des années quatre-vingts aux années trente -, les merveilleux témoignages des transfuges ne pourraient sans doute plus être pris que pour du bon pain.

Mais Robert Conquest nous l'avait indiqué dès la fin du trentième paragraphe :
"Ces événements furent donc comparables en ampleur à la grande terreur qui suivit. Ils ne constituent cependant le sujet de cet ouvrage que dans la mesure où ils préparent le plein déploiement du régime stalinien."

Avec ce coup, qu'il vient de nous asséner, des "six à sept millions de morts" de la seule Ukraine, il est bien vrai que Robert Conquest nous a très bien préparés à la suite...Tout au long des deux ou trois premières décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale, il était généralement entendu que l'U.R.S.S. y avait perdu, à elle toute seule, vingt millions de personnes. Aujourd'hui, nous savons tous que Hitler n'y était réellement pour rien. Tout était de la faute de Staline, l'essentiel du travail ayant été réalisé dès les années trente.

Ainsi, lorsqu'ils peuvent déjà compter sur les "six à sept millions de morts" en Ukraine, Robert Conquest et ses confrères en révisionnisme n'ont encore fait que le tiers du chemin. Mais ils ont trouvé la bonne méthode : les témoignages tardifs - et donc d'autant plus "fiables" - des transfuges...

Or, pour finir vraiment le travail, il ne suffira pas d'accabler Staline, il faudra démontrer que c'est l'ensemble du système soviétique qui a produit, dans son développement historique et pratiquement au jour le jour, cette catastrophe... Tandis que l'Allemagne de Hitler doit sortir de tout cela blanche comme neige, et autoriser la formation d'une Europe allemande dont nous n'avons pas encore fini de comprendre en quoi elle a, elle aussi, elle surtout, besoin de cette relecture d'un national-socialisme angélique...

En effet, comme un rien de réflexion le fait aussitôt constater : il s'agit de confiner les travailleurs de base dans ce rôle intermittent de supplétifs de l'économie capitaliste, qu'on promène entre chômage, quart de chômage, moitié de chômage, trois-quarts de chômage, etc., dans un monde où il n'est plus possible de seulement savoir lire trois mots de Karl Marx, puisque, immédiatement derrière lui, il y a toujours l'abominable Staline.

En attendant ce moment peut-être pas si lointain où les néo-nazis et autres seigneurs de la guerre - dûment employés par la finance internationale, comme on le voit tous les jours en Afrique ou ailleurs - pourront dire, à très juste titre, que la maîtrise de ce monde-là leur appartient, et qu'il n'y a qu'eux qui puissent en assurer la pérennisation...

...face à la Chine, à la Russie et à quelques autres pays autrement organisés qu'à partir de la peste brune telle qu'on nous la réhabilite de jour en jour au beau milieu de l'idéologie dominante d'un impérialisme sans foi ni loi, par définition.

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