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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
26 avril 2012

N. - Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, témoigne

     A ce silence qui règne chez Ernst Nolte sur ce qui environne le délire assassin du bolchevik Zinoviev avec ses dix millions de morts en sursis, opposons les propos de Lénine tels qu'ils apparaissent dans les multiples discours qu'il a prononcés en présence de larges groupes humains qui partageaient la même situation ensanglantée et les mêmes angoisses mortifères que lui.

     Le voici à Moscou, le 29 juillet 1918, lors d'une séance commune qui rassemblait le Comité exécutif central de Russie, le soviet de Moscou, les comités d'usines et de fabriques et les syndicats de Moscou, c'est-à-dire un large échantillon de cette population des villes à laquelle les koulaks refusaient le pain quotidien au motif qu'on n'en voulait pas payer un prix suffisant :
     "Le fléau de la famine s'étend sur la Russie, et s'il s'est à ce point aggravé, c'est précisément parce que le plan des forbans impérialistes consiste à couper la Russie de ses greniers à blé. A cet égard, leurs calculs sont parfaitement justes; ils consistent à trouver une base sociale de classe précisément dans les régions à blé, à trouver des localités où prédominent les koulaks, les paysans riches, profiteurs de guerre, vivant du travail d'autrui, du travail de la paysannerie pauvre." (Lénine, Oeuvres, tome 28, Editions Sociales, 1961, pages 20-21)

     C'est justement, comme Lénine l'explique, un véritable étau qui se resserre autour du pays des Soviets sous l'effet des actions militaires des anciens alliés de la Russie tsariste :
     "Mourmansk au nord, le front tchécoslovaque à l'est, le Turkestan, Bakou et Astrakhan au sud-est - nous voyons que presque tous les maillons de la chaîne forgée par l'impérialisme anglo-français se tiennent." (page 17)

     L'intervention anglo-française ne répond pas à une agressivité démesurée des bolcheviks, mais, au contraire, à leur volonté de mettre un terme à la participation de la Russie dans la massacrante guerre mondiale. Ecoutons Lénine (si nous avons encore des oreilles pour l'entendre) :
     "La Russie est toujours le seul pays qui ait rompu tout lien avec les impérialistes. C'est vrai, nous perdons notre sang par ces cruelles blessures. Nous avons reculé devant le fauve impérialiste, gagnant ainsi du temps, lui portant un coup, tantôt ici, tantôt là, mais en tant que République socialiste des Soviets, nous sommes demeurés indépendants. Tout en nous acquittant de notre oeuvre socialiste, nous avons marché contre l'impérialisme mondial, et cette lutte est de mieux en mieux comprise par les ouvriers du monde entier, et leur révolte qui ne cesse de grandir hâte de plus en plus la révolution imminente. C'est justement pour cela que l'on se bat, parce que notre république est le seul pays qui n'ait pas marché la main dans la main avec l'impérialisme et qui n'ait pas laissé massacrer des millions d'hommes, pour l'hégémonie mondiale des Français ou des Allemands." (pages 27-28)

     Bagatelle évidemment, s'il faut en croire les plans d'extermination qu'Ernst Nolte prête si facilement à la seule petite cervelle du bolchevik Zinoviev.

     Or, qui, en Russie, pouvait alors ignorer ce dont Lénine fait le constat le 2 août suivant, lors d'un meeting au quartier Boutyrski ?
     "Vous vous rappelez, camarades, qu'au début de la révolution, les Français et les Anglais ne cessaient d'affirmer qu'ils étaient les
« alliés » de la Russie libre. Et voici qu'à présent, ces « alliés » se démasquent. Par la duplicité et le mensonge, ces gens, tout en disant qu'ils n'avaient pas l'intention de faire la guerre à la Russie, ont occupé Mourmansk, puis ils ont pris Kern et ont commencé à fusiller nos camarades, les militants soviétiques. Non, ils ne luttent pas contre la bourgeoisie russe, ils ne luttent pas contre les capitalistes russes, mais ils ont déclaré la guerre aux Soviets, ils ont déclaré la guerre aux ouvriers et aux paysans." (page 36)

     Veut-on maintenant quelques millions de tués, quelques dizaines de millions de blessés qui ne soient pas que dans les plans de Zinoviev et Cie, mais dans la réalité d'un décompte tout ce qu'il y a de mieux répertorié aujourd'hui?... C'est que la guerre impérialiste a été suffisamment criminelle pour permettre à Lénine de déclarer, au quatrième anniversaire de son déclenchement :
     "Dans cette guerre de rapine, deux serpents s'affrontent : l'impérialisme anglo-français et l'impérialisme allemand. Pour leur profit, pour la victoire de l'un ou de l'autre, 10 millions de paysans et d'ouvriers ont été tués, 20 millions sont restés infirmes ; des millions et des millions d'hommes fabriquent des armes de mort. Dans tous les pays, on appelle sous les drapeaux les hommes les plus forts, les plus sains : c'est la fleur même de l'humanité qui est détruite... Pourquoi ? Pour qu'un de ces charognards remporte la victoire sur l'autre..." (page 37)

     Voilà pour les faits. Les cadavres correspondants s'en trouvent ici ou là, et tout spécialement en France du côté de Verdun...

     Oui, bien sûr, mais tout de même Zinoviev, et puis Lénine, et puis Staline...

     Et nous ? Après la défaite si joliment bidouillée de 1940, il n'y a rien que l'Indochine (plus la partie gratuite du Vietnam) et l'Algérie... La guerre faite à cette dernière - deux départements français - étant même postérieure à la mort de l'abominable Staline...

     Rien que des broutilles, alors ?

     Et au plan européen, Hitler, c'était quoi ?  Une célèbre marque de bière allemande ?...

     Mais tout de même, Zinoviev dans son discours du 17 septembre 1918... Oui, oui, oui, ma brave dame... Oui, oui, oui, mon brave monsieur... Et nous savons ce que nous savons, et que... Nous n'en démordrons donc pas.

     En attendant que la France et l'Allemagne repiquent à la castagne ?...

   

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