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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
27 avril 2012

M. - La belle histoire du prince Adolf

     Dans quel contexte la phrase de Zinoviev - agrémentée de cette gentille volonté d'extermination que lui attribue Ernst Nolte - intervient-elle ? Après l'assassinat d'Ouritski, et après une tentative d'assassinat sur la personne de Lénine... Cela justifierait-il, à soi seul, la nécessité de mettre à la raison le dixième de la population soviétique, et de façon sanglante ?

     Oui, si nous avons affaire à des fous furieux !...

     N'oublions toutefois pas qu'Ernst Nolte a évoqué d'abord - mais au conditionnel seulement - la délicate question du refus opposé au pouvoir soviétique par les koulaks de livrer, à des conditions qui ne seraient pas les leurs, de quoi nourrir la population des villes... N'était-ce donc qu'un léger caprice dans un pays de cocagne, où tout un chacun pouvait s'en remettre à ses petits intérêts ? N'était-ce donc que de la brioche ou une sorte de caviar du pauvre qui se trouvaient ainsi échapper à la population ouvrière ?

     Il ne faudra pas compter sur Herr Nolte pour éclairer notre lanterne. Ses conditionnels suffisent à nous renvoyer aux charmes discrets de l'ignorance. Or, toujours selon lui, la situation internationale elle-même, telle que croit pouvoir la décrire Zinoviev, doit tomber sous le couperet de la même loi des conditionnels. Relisons ce qu'il nous a déjà dit à propos du discours de Zinoviev :
     "D'après lui, la lutte de classe aurait atteint un sommet en ceci que les exploiteurs russes n'auraient pas été les seuls à exulter à l'annonce de l'attentat contre Lénine, mais que ç'aurait été aussi le cas de la bourgeoisie mondiale dans son ensemble, y compris les hommes à la Scheidemann." (page 91)

     Sans doute Zinoviev délire-t-il de la haine la plus criminelle quand il croit pouvoir s'en prendre aussi aveuglément à la bourgeoisie mondiale! Comment cette pauvre vierge pourrait-elle vouloir, en septembre 1918, le moindre mal à la révolution bolchevique ? N'est-elle pas elle-même, depuis août 1914 tout ce qu'il y a de plus paisible ?... Y a-t-il, depuis ce temps-là, une seule goutte de sang humain qui puisse ne pas être mis au compte de l'infâme bolchevisme ?

     Ainsi, tandis que la bourgeoisie mondiale et les koulaks russes sont sages comme des images, il ne peut plus y avoir de criminel qu'un seul homme (pas Staline, pas Lénine, pas Marx, pas Robespierre, ni Jean-Jacques Rousseau, ni Jésus-Christ) : Grigori Zinoviev, dont il existe une preuve (extrêmement branlante) du fait qu'en septembre 1918,  au beau temps d'une paix absolue répandue sur la terre entière, il a proféré un verbe qui, sorti de son contexte pour en purifier l'essence, ne pouvait que produire à lui tout seul dix millions de morts.

     On voit ici de qui Staline aura dû tenir, et ceci dans un monde qui, de 1939 à 1945, n'aura jamais été aussi paisible, tandis que le forcené du Kremlin massacrait sa population en vertu, sans doute, du décret imparable édicté par Zinoviev le 17 septembre 1918...

     Ce qui fait qu'à "juste titre", Hitler n'est plus désormais que le héros d'un très joli conte de fées qu'il conviendra prochainement de mettre en scène jusque dans les écoles maternelles...

     La trame que fournissent la vie et le triomphe post mortem d'un Voltaire n'est-elle pas là qui nous tend ses charmants petits bras ?...

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