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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
20 avril 2012

T. - Selon Nolte, les vieux Etats de droit auraient eux-mêmes applaudi naguère aux millions de victimes du bolchevisme

     Comme nous venons de le voir, la volonté qui animait Ernst Nolte dans les années 80 de massacrer la réputation des bolcheviks comme avaient déjà tenté de le faire Hitler et les nazis dans les années 30, l'a conduit à substituer, à la preuve qu'il faudrait d'abord établir de millions de crimes commis en Russie soviétique durant les premières années de la Révolution, la présentation de quatre personnages - Zinoviev, Heller, Radek, Ulbricht - qu'il met en cause pour quelques mots dont lui-même démontre qu'il en a complètement modifié le sens...

     Pour en venir à bout, il nous aura donc suffi de le lire attentivement.

     Qu'attendre alors de la suite de son livre ? Tout simplement qu'il s'enfonce dans une absurdité qui n'a plus aucune raison de s'arrêter jamais, compte tenu du point où déjà elle nous a menés.

     Ainsi, quoi que réalise le peuple soviétique, des centaines de milliers, des millions de victimes, pourront toujours être collés sur lui avec pas plus de précautions qu'on n'en met à déposer le moindre "post-it" sur n'importe quel objet... Suffit que ça "colle".

      Voici ce que cela peut donner :
     "Les communiqués triomphants sur l'achèvement de gigantesques complexes indus-triels et les cartes représentant les Géants du plan quiquennal - par exemple les usines de tracteurs de Stalingrad, le combinat sidérurgique de Magnitogorsk, la scierie
« Molotov » près d'Arkhangelsk, le combinat chimique de Stalinsk, les hauts fourneaux de Dniepropetrovsk - rencontrèrent à l'Ouest, dans un premier temps, un fort scepticisme ; on avait aussi tout à fait le sentiment que ces merveilles de la technique moderne avaient été en très grande partie construites au prix du travail forcé de centaines de milliers de koulaks déportés, de la faim d'une population entière et de la mort, dans d'atroces souffrances, de plusieurs millions de paysans ; [...]." (page 251)

     Ainsi qu'on peut le constater, la preuve tient juste à cette formule si parlante : "On avait aussi tout à fait le sentiment que..." Pour plusieurs millions de victimes, recon-naissons que c'est assez mince!

     Ceci encore :
     "La récolte de 1933 ayant été bonne et les gens pouvant pour la première fois respirer de nouveau un peu plus librement, Staline, devant le XVIIème Congrès du parti de janvier 1934, le
« Congrès des vainqueurs », put dresser un bilan de victoire. En présentant les « résultats du plan quinquennal », il reprit, pour les confirmer défini-tivement, ses précédentes déclarations de janvier 1934 auxquelles, sur le plan international, tout le monde n'avait pas accordé le même crédit : « Nous n'avions pas d'industrie sidérurgique, la base de l'industrialisation du pays. Maintenant, nous l'avons [...]. »" (page 253)

     Nous comprenons tout de suite que Staline a sans doute proféré un gros mensonge... La preuve : "Sur le plan international, tout le monde n'[y] avait pas accordé le même crédit." Incrédulité dont les nazis devaient apprendre à se corriger entre juin 1941 et la gifle monumentale de Stalingrad au début de 1943.

     Mais laissons Nolte en remettre une couche sur ce "monstre" de Staline :
     "Il fit alors état de chiffres destinés à prouver que l'Union soviétique avait quadruplé sa production industrielle 
par rapport à 1913, tandis que les Etats-Unis et la France étaient restés à peu près au même niveau et que l'Angleterre ou l'Allemagne n'avaient même pas retrouvé leur niveau d'avant la guerre." (page 253) 

     Assassin, assassin  et assassin, puisque, à neuf pages de là, le brave Ernst fait pour nous le compte d'une hécatombe qui "explique" cette réussite comptable, même si nous n'en avons pas encore vu le premier cadavre dans ce livre de l'accusateur public hors pair que se révèle être le preux chevalier de l'inénarrable Adolf :
     "En Union soviétique, ce sont des millions d'ennemis que l'on avait anéantis mais on invoquait un droit révolutionnaire et les applaudissements ne manquaient pas, y compris dans les vieux Etats de droit de l'Ouest." (page 262)

     Dis-moi, mon bon Ernst, si applaudissements il y a eu à l'Ouest, tu pourrais tout de même nous dire où? et pour quelles raisons? Et encore : où tu as vu ces millions de cadavres?... Dans la presse occidentale ? ou même dans des documents de ta fabrication, puisque tu tiens tellement à les fabriquer toi-même ?

 

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