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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
6 avril 2012

9. Lénine puni par où il avait péché

A force de s'être entouré de personnages aussi peu recommandables que Staline, voilà donc que, pour finir, Lénine en vient à désespérer de la Révolution. Selon Robert Conquest, il n'a qu'à s'en prendre à lui-même...

Et c'est l'objet du huitième paragraphe de l'Introduction. Il nous reconduit soudainement en 1917 :
"Au cours des années précédentes, il avait personnellement instauré le système du gouvernement par un parti centralisé opposé, au besoin, à toutes les autres formes sociales. Il avait créé le parti bolchevik centralisé et discipliné ; en 1917, à son retour d'exil, il en avait préservé l'identité malgré les leaders bolcheviks disposés à s'aligner aux côtés des autres mouvements révolutionnaires. Il paraît évident que, sans lui, les sociaux-démocrates se seraient regroupés et auraient occupé au sein du gouvernement la position qui revenait normalement à une fraction de cette importance. Mais Lénine conserva le parti bolchevik intact, chercha et parvint à s'emparer seul du pouvoir en dépit de la résistance que lui opposèrent ses propres partisans."

Comme quoi, le pouvoir rend fou...

Rend-il criminel ?... Voilà évidemment la question qui visera plus particulièrement Staline. Mais, selon Robert Conquest, Lénine lui avait bien ouvert le chemin...

Pour le faire comprendre à moindres frais, il suffit de rédiger un neuvième paragraphe de huit lignes qui, à elles seules, rendront compte de l'essentiel de la Révolution bolchevique :
"Le compte rendu de la séance du Comité central, qui se réunit neuf jours avant la révolution d'Octobre 1917, indique nettement que l'idée de l'insurrection « n'était pas populaire [...]. Les masses reçurent [leur] appel avec stupéfaction ». Les rapports de la plupart des garnisons manquaient d'enthousiasme. La prise du pouvoir fut, en fait, une opération purement militaire, exécutée par un petit nombre de gardes rouges qui ne venaient qu'en partie des usines, et par un nombre nettement plus important de soldats bolchevisés. Les masses laborieuses étaient neutres." [Les coupures sont bien de Robert Conquest.]

Voilà. C'est tout. Mais cela suffit sans doute à disqualifier complètement l'attitude de Lénine... Le dixième paragraphe peut donc passer immédiatement à autre chose :
"Alors, et au cours de la guerre civile qui suivit, quelques milliers de camarades s'imposèrent à la Russie par leur audace et leur discipline, en s'opposant aux représentants de toutes les tendances politiques et sociales et en sachant qu'ils seraient totalement anéantis s'ils échouaient."

Anéantis... Par qui ? Et pourquoi donc ?

Mais qu'importe cette question : nous nous contenterons de penser qu'il a donc fallu qu'en retour de l'anéantissement qu'il leur est ici promis, les bolcheviks n'ont pu que perpétrer eux-mêmes l'anéantissement de leurs adversaires. Ce qui est bien la veine suivie par Staline..., n'est-ce pas ?

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