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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
4 avril 2012

11. La dynamique des petits pas

Le treizième chapitre nous introduit à la question des dissensions présentes, selon Robert Conquest, au sein même du "parti communiste". Nous découvrons les positions prises par
"les centralistes démocratiques, représentés par Sapronov, et le mouvement d'Oppo-sition des travailleurs, conduit par Chliapnikov" : "Le premier réclamait au moins la liberté de discussion à l'intérieur du Parti. Tous deux protestaient contre la bureaucra-tisation croissante [...]."

Sans que d'abord nous nous en fussions inquiétés, nous avions été reconduits, par ce paragraphe, à une époque précédente. Le quatorzième nous réinstalle dans le Xème Congrès du Parti (mai 1921) où nous apprenons que
"Lénine introduisit soudain deux résolutions..." qui débouchent sur quelque chose qui semble devoir être assez terrible tout de même :
"Dès lors, la police secrète entreprit la suppression systématique des groupes d'oppo-sition qui refusaient de se dissoudre."

Robert Conquest ne nous donne rien du contexte, et rien des résolutions, mais nous en sommes déjà sûrs : il a dû y avoir des morts... Eh bien, non, car la suite du paragraphe nous dissuade aussitôt d'aller dans cette direction tout à fait adaptée pourtant à l'idée que nous nous faisons par avance de ce que peut être la police secrète soviétique :
"Mais son chef, Dzerjinski, s'aperçut que de nombreux membres du Parti les consi-déraient comme des camarades et refusaient de témoigner contre eux."

Le paragraphe suivant (15ème) nous pousse en fin 1922 (les dirigeants du Parti sont tout simplement assimilés par le groupe illégal "Vérité ouvrière" à une "nouvelle bour-geoisie"... qui se serait séparée des "masses laborieuses"), tandis que le 16ème revient, en quatre lignes, à janvier 1918, pour nous apprendre l'affirmation de Lénine - et pas l'analyse qui va avec - selon laquelle
"
les « travailleurs » ne se soumettraient pas à une majorité « paysanne »".

Mais c'est avec le dix-septième paragraphe que nous recommençons à trembler très fort en nous avançant, cette fois-ci, jusqu'en 1919. Voilà, en effet, un discours de Lénine (19 mai 1919) qui permet, par une seule de ses phrases, de démontrer, si besoin était, le peu de cas que celui-ci faisait de la "liberté" et de la "démocratie du travail", c'est-à-dire, sans doute, à la fois de la liberté, de la démocratie et du travail :
"Nous ne reconnaissons ni la liberté, ni la démocratie du travail (souligné par R. Conquest) si elles s'opposent à l'émancipation des travailleurs vis-à-vis du Capital."

C'est-à-dire, peut-on le penser... à la domination du communisme. Et c'est bien le moment de placer un autre élément de ce même discours :
"Lénine considérait que la
« violence révolutionnaire » était indispensable contre les « éléments vacillants et turbulents des masses laborieuses »."

"Des masses laborieuses"... De quoi Lénine n'est-t-il pas capable pour tout simplement exercer une tyrannie dont nous savons désormais qu'elle est, d'abord et avant tout, folle d'elle-même !...

Déjà le bon Robert nous a convaincu(e)s du pire...

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