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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
2 avril 2012

13. Isoler toute raison d'être : il ne restera que le fanatisme et la guerre

Après nous avoir laissés dans l'ignorance la plus totale des motivations qui se trouvaient à l'origine des divers actes du Parti bolchevique, après avoir "démontré" son isolement total au beau milieu d'un peuple qui ne peut apparemment rien comprendre, ni à ce qu'il est, ni à ce qu'il fait, Robert Conquest appuie de tout le poids de sa volonté de criminaliser l'ensemble des activités issues de la ligne politique suivie par Lénine, sans nous avoir dit un traitre mot de celle-ci telle qu'elle apparaît dans l'immensité des écrits, des discours et des décisions réellement prises par ce personnage qui, plus que tout autre, n'a cessé de montrer à tous et à toutes le pourquoi de sa démarche politique en l'appuyant sur une réflexion aussi élargie et profonde que possible.

De sorte que nous arrivons au vingt-et-unième paragraphe avec ces deux affirmations :
"La guerre fut ouvertement déclarée à l'idée du socialisme radical libertaire et à la démocratie prolétaire."
" Le Parti était devenu une secte et symbolisait le fanatisme sous sa forme la plus classique."

Guerre et fanatisme, voià donc ce qui caractérise le parti bolchevique.

 La première affirmation paraît bafouer immédiatement, et tout à la fois, le "socialisme", la "liberté", la "démocratie" et... les "prolétaires", alors qu'elle ne nous dit rien des positions réelles affirmées par ceux qui se seraient éventuellement rangés sous ces bannières du "socialisme radical libertaire" ou de la "démocratie prolétaire". D'avance, ils ne peuvent pourtant qu'avoir raison contre Lénine... qui se trouve rangé, par la seconde affirmation, dans la redoutable catégorie des fanatiques.

Or, entre ses deux affirmations, était venue se glisser cette remarque qui sonne pour nous comme un aveu du malin Robert :
"Isolé de sa raison d'être, le Parti ne reposait plus que sur un dogme."

Ce dogme (sans doute : une guerre de fanatiques) est effectivement ce qui, seul, peut valoir pour celles et eux qui n'auront pas suffisamment porté attention à ce fait que c'est bien Robert Conquest lui-même qui a isolé le Parti de sa raison d'être en faisant délibérément un silence total sur celle-ci. En conséquence, après avoir lu sans méfiance cet auteur jusqu'ici, qui de nous pourrait encore douter de la vacuité totale de l'esprit du brave Lénine ?...

A sa façon d'ailleurs, le paragraphe suivant (vingt-deuxième) paraît tirer la leçon "phi-losophique" du parfait embrouillamini que monsieur Conquest a su si bien organiser pour nous :
"Ainsi, ce fut en prenant conscience de son isolement que le Parti édifia sa mystique. A l'origine, il « représentait » le prolétariat russe et, lorsque ce prolétariat donna des signes de défaillance, il continua à le « représenter » comme un avant-poste du prolétariat mondial dont les organisations se joindraient à lui dès que la révolution universelle ou européenne serait accomplie."

Donc, Lénine délirait... C'est bien vite dit.

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