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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
21 février 2012

54. Et voilà que Staline repique à la modération

Pour finir, Robert Conquest est bien obligé d'en convenir, le méli-mélo droite-gauche ne constituait qu'une vaine danse du ventre autour de l'écrasante majorité d'un parti bolche-vique si parfaitement représenté par Staline :
"Cette tentative d'alliance entre Boukharine et Kamenev était une tactique désastreuse. Outre que Kamenev, en disgrâce, ne pouvait être d'aucune utilité, les véritables forces de la gauche commençaient à se rallier à la ligne du Parti maintenant que celui-ci adoptait manifestement leurs idées." (début du douzième paragraphe)

"Leurs idées" ?... Pour une gauche qui venait de s'allier à la droite de Boukharine afin éventuellement de renverser Staline et sa majorité, c'est beaucoup dire... De fait, la débandade subséquente montre bien qu'il n'y avait, là, aucune idée autre qu'une volonté plus ou moins folle de se substituer, et rien que par des manoeuvres plus ou moins secrètes, aux tenants de la ligne léniniste :
"Pyatakov capitula dès février 1928. Vers le milieu de 1929, Krestinski, Radek et la plupart des autres trotskistes demandèrent leur réintégration au sein du Parti. Seul Rakovski refusa de se soumettre (jusqu'en 1934)." (suite immédiate du douzième para-graphe)

C'est seulement à ce moment que nous découvrons que nous avions également affaire à l'entourage de Trotski... Or, la suite va nous permettre d'assister à un curieux phénomène : 
"Un observateur remarque que les communistes qui avaient fait partie de l'opposition se montrèrent « particulièrement implacables », afin de racheter leurs erreurs passées." (suite et fin du douzième paragraphe)

"Implacables" dans la politique de collectivisation de l'agriculture ?... Gardons bien cette petite information en tête. Et voyons comment, une nouvelle fois, Staline va, lui, sacrifier à son habituelle, et si choquante et criminelle (des millions de victimes!) modération...
"Vers la fin de 1928, furieux de voir Staline saper leurs positions, Boukharine, Rykov et Tomski donnèrent leur démission. Jugeant que le moment n'était pas encore venu [des massacres ?], Staline fit ses habituelles concessions verbales, proposa une résolution de compromis avec la droite au Politburo et obtint « l'unanimité » [pire que la majorité : quel vilain dictateur !]. Il n'en continua pas moins ses attaques contre la déviation droitière, mais en s'abstenant de citer les noms des chefs de l'opposition." (intégralité du treizième paragraphe)

Ben oui, mais ce n'est pas parce que la droite a fait amende honorable et rangé les cou-teaux, qu'il faut pour autant encenser ce que notre Robert qualifie lui-même de "dévia-tion droitière"... Ah, ce Staline, quel sale type...

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