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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
29 janvier 2012

77. Cette "petite" organisation criminelle qui se met peu à peu en place pour en finir avec Staline

Selon Robert Conquest, dans son "Appel" de juin 1932, Rioutine...
"déclare que les arts ont été étouffés, la presse réduite à « une monstrueuse fabrique de mensonges aux mains de Staline et de sa clique », et surtout que ces derniers « ne veulent ni ne peuvent renoncer volontairement à leur position ; il faut donc les en chasser de force ». Le document ajoutait que le plus tôt serait le mieux." (suite  et fin du septième paragraphe)

"De force"... Selon notre Robert, ceci aura donc été écrit noir sur blanc au plus tard en juin 1932.

Essayez-donc de menacer ainsi un président de la république française, et d'y ajouter un commencement d'exécution en rassemblant tous les moyens et tous les hommes nécessaires !... Et si vous passez à l'acte, même sur un plus petit tel que Georges Besse, le PDG de Renault dans les années soixante-dix, vous allez très vite voir ce que cela coûte...

Mais contre Joseph Staline, tous les coups sont permis..., et il aurait bien eu tort de s'en plaindre. C'est du moins l'avis de Robert Conquest qui rédige ainsi le huitième paragraphe :
"Cet Appel fut d'abord montré à Slepkov et à ce qui restait de l'ancien groupe des « jeunes boukharinistes » ; l'un d'eux, Yan Sten, le fit lire à Zinoviev et Kamenev. D'autres anciens opposants comme Ter-Vaganian, Mrachtkovski et Ouglanov en prirent également connaissance."

Evidemment, "lire" ne les engageait encore à rien... Quant au principal intéressé, de quoi prétend-il s'inquiéter ? s'offusque Robert Conquest qui passe froidement au neuvième paragraphe :
"Staline voulu voir dans l'Appel une incitation à l'assassiner." Un vrai délire, sans doute...

La suite immédiate du même paragraphe nous projette soudainement six ans plus tard - et donc après l'assassinat,  en décembre 1934, de Sergheï Kirov qui passait pour être, aux côtés de Staline, le numéro 2 du régime :
"En 1938, lors du procès Boukharine-Rykov [à ne pas confondre avec Kirov], ce texte fut longuement évoqué ; il « marquait le passage à la tactique consistant à renverser le pouvoir soviétique par la force ; la plate-forme de Rioutine prônait essentiellement une révolution de palais, le terrorisme... »

Mais oui, "par la force", c'est bien ce que Robert Conquest nous a dit être dans le texte même de la plate-forme Rioutine. Ne s'en souvient-il déjà plus ? On dirait bien que ce soit effectivement le cas, puisque la suite immédiate du même paragraphe laisse glisser le plus tranquillement du monde cette formule d'une innocence qui confine à l'imbé-cilité :
"Nous pouvons supposer qu'une remarque de ce genre, attribuée aux accusés par les autorités, montre l'attitude adoptée par Staline à l'égard de l'affaire Rioutine : il y voyait l'occasion de commencer à accuser l'opposition de crimes capitaux."

On se demande pourquoi ?... Quel bonimenteur, ce Staline !...

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