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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
27 janvier 2012

79. Evidemment, le parti communiste d'avant Staline était beaucoup plus délicat

Avec son douzième paragraphe, Robert Conquest se donne l'occasion de résumer le fond de sa méthode de travail :
"Comme pour beaucoup d'événements de cette période, l'existence d'un bloc de staliniens « modérés » contrariant la volonté de leur chef fut attestée par des sources officieuses respectables et crédibles dès la fin des années 30, confirmée dans les années 60..., et rejetée par certains auteurs occidentaux jusqu'à la fin des années 80 ! C'est un fait désormais clairement et complètement établi par la presse soviétique de la glasnost."

Croira qui veut !...

Mais en attendant de nous avancer un peu plus encore dans les écrits de Robert Conquest, nous pouvons, en tout cas, faire remarquer que celui qui, tout au long de l'Introduction de ce même livre, avait reçu la palme de la modération, c'était Staline, et que cela nous avait même conduits à considérer qu'il en devenait exagérément mou, presque ce que l'on appelle gentiment : une lavette...

Entouré de tant de "staliniens modérés", il ne devrait pas tarder à se transformer en vulgaire carpette... Et nous n'aurons bientôt plus aucune chance de voir couler, de son fait, la moindre goutte de sang... Dommage !

Et d'ailleurs, Robert Conquest passe maintenant au conditionnel. Voilà ce que cela donne au début du treizième paragraphe :
"L'exécution de Rioutine aurait été la première dans les rangs des vétérans du Parti."

Faut-il regretter que Staline ne soit pas parvenu à ses fins criminelles dès ce moment-là ? Non, répond notre auteur, sans doute pour se remonter le moral... Et d'enchaîner :
"Il était inadmissible d'appliquer une telle mesure dans un cas ne représentant, en fait, qu'une querelle politique (même si l'on dit que la Guépéou avait déjà inventé un « complot » à l'académie militaire qui aurait été associé à « la plate-forme »)."

Parce que, peut-être, l'affaire Rioutine se serait étendue à l'académie militaire !!!... Oh, oh, nous en apprenons de belles !...

Mais, chut !... Invention de la Guépéou, bien sûr... N'en saurons-nous jamais rien de plus chez Robert lui-même ? Vivement, les pages suivantes !

En attendant cette heureuse époque, Robert, lui, déprime à mort... Alors qu'il s'était efforcé, dans l'Introduction encore, de nous démontrer avec moult détails que Staline était, pour l'essentiel, entouré de bolcheviks tous plus monstrueux les uns que les autres, le voici qui s'abandonne à la défense et illustration d'un passé politique idyllique pour le parti communiste russe lui-même (suite du treizième paragraphe) :
"Quels que fussent ses mauvais côtés, la discipline du Parti exigeait non seulement la soumission de ses fractions à la volonté de la majorité mais aussi la défense de ses minorités opprimées."

"Opprimées", mais pourquoi et comment donc ?... Parce qu'on les massacrait à tour de bras, ainsi que le fait Staline avec ce Rioutine qui est déjà mort à plusieurs reprises, comme nous finissons par nous en laisser convaincre ?... Ou, tout simplement, parce que, comme dans tout système démocratique, c'est la décision de la majorité qui prime, sans qu'il lui faille, par ailleurs, massacrer aussitôt la minorité jusqu'au dernier de ses membres ?...

 

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