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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
25 janvier 2012

81. La boucherie Staline, tu connais ?...

Comme, grâce à Robert Conquest, nous savons maintenant ce que nous savons - et que Staline était un abominable criminel qui égorgeait lui-même hommes, femmes et enfants, il ne nous est vraiment pas difficile d'avaler ceci, qui constitue la suite et fin du quatorzième paragraphe :
"De septembre 1932 à septembre 1936, il s'employa en fait à briser la résistance opposée par les communistes à la destruction physique de ses ennemis du Parti."

Effectivement, pour un tel gaillard, c'était la moindre des choses !... Faut-il alors lui laisser la parole ? Faut-il permettre à Staline de venir nous dire trois mots ?... Grave question. Ne serait-ce pas, déjà, lui tendre la main ? Une main dangereusement serviable ? Ne va-t-il pas en profiter pour nous dévorer tout crus !...

Essayons... Pénétrons dans l'antre du monstre... Le voici justement qui présente son Rapport sur l'activité du Comité central au XVIIème congrès du parti communiste (bolchevik) de l'U.R.S.S., le 26 janvier 1934, dix mois avant l'assassinat de Kirov (1er décembre 1934)

Comme nous le constatons aussitôt, il est couvert de sang, tandis qu'autour de lui, on le regarde avec des yeux hagards...
"Je voudrais dire quelques mots sur le choix des hommes et la destitution de ceux qui ne se sont pas montrés à la hauteur de leur tâche."

Mon dieu ! Mais c'est affreux !... La "destitution", mais c'est l'estrapade, c'est l'écartèlement, c'est un horrible supplice !...
"Outre les bureaucrates et les paperassiers incorrigibles, dont nous devons nous débarrasser — tout le monde est d'accord là dessus, — nous avons deux types de militants qui freinent, qui gênent notre travail et nous empêchent d'avancer."

Et qu'il va falloir découper en rondelles ! Ce qui va faire beaucoup de monde ! Mais Robert nous a prévenu(e)s : les grands nombres ne peuvent pas nous faire peur. Que le spectacle commence :
"Le premier type de ces militants, ce sont des gens qui ont rendu des services dans le passé, et qui maintenant jouent au grand seigneur ; des gens qui estiment que les lois du Parti et de l'Etat soviétique ne sont pas faites pour eux, mais pour les imbéciles. Ces gens-là ne se croient pas tenus d'exécuter les décisions du Parti et du gouvernement, et c'est ainsi qu'ils détruisent les bases de la discipline du Parti et de l'Etat soviétique. Sur quoi comptent-ils en violant les lois du Parti et de l'Etat soviétique ? Ils espèrent que le pouvoir des Soviets n'osera pas les frapper en raison de leurs services passés. Ces grands seigneurs présomptueux croient qu'ils sont irremplaçables et qu'ils peuvent, impunément, transgresser les décisions des organismes dirigeants."

La suite est trop terrible pour qu'il soit possible de la laisser lire sans afficher auparavant les plus expresses réserves auprès des âmes sensibles. Le pire est que la transcription officielle comporte les cris d'une foule assoiffée de sang - le XVIIème congrès du parti communiste (bolchevik) de l'U.R.S.S. dans son entier - qu'il est impossible de dissimuler... Allons-y, de ce pas ferme et courageux :
"Comment agir avec ces militants ? Il faut sans hésitation les relever de leurs postes de direction, sans égard pour leurs services passés. (Des voix : Très bien !) Il faut les rétrograder et l'annoncer dans la presse. (Des voix : Très bien !) Il faut le faire pour rabattre la morgue de ces bureaucrates présomptueux, grands seigneurs, et les remettre à leur place. Il le faut pour raffermir dans tout notre travail la discipline du Parti et de l'Etat soviétique. (Des voix: Très bien ! Applaudissements.)"

Hein !... Que ça fait mal ?

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