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Les crimes de Staline... Quelles preuves ?
22 janvier 2012

84. Tout sur les massacres à la bolchevique

Ce n'est pas sans un certain soulagement que nous atteignons enfin les premiers massacres. Mais notre patience ne pouvait manquer de trouver sa récompense. Et c'est le vingtième paragraphe qui va nous la donner :
"Dans sa séance du 12 janvier 1933, le Comité central vota une résolution prévoyant une épuration générale. Plus de huit cent mille membres du Parti furent exclus cette année-là et environ trois cent quarante mille l'année suivante."

Si nous comptons bien, voilà donc, en gros, un million et cent quarante mille morts... Car, de même que la "destitution" se traduit par une estrapade ou par un écartèlement (peine subie, comme nous l'imaginons, par Rioutine, autant de fois qu'il l'aura fallu...), l'épuration est une sorte de massacre à la bolchevique dont Staline s'est fait une spécialité... Nous comptons sur les paragraphes suivants pour nous décrire la méthode finalement retenue. Mais, d'avance, nous imaginons que ce monstre a dû les essayer toutes, et spécialement les plus cruelles, rien que pour le plaisir. Et c'est ce qui nous le rend si sympathique.

Et avec lui, tout son peuple aussi "criminel" que "soviétique"... Monstre parmi les monstres, le Staline. En effet, que découvrons-nous grâce au délicieux vingt-et-unième paragraphe ? Rien que ceci :
"La méthode d'épuration était faite pour encourager les dénonciateurs, les flatteurs et les carriéristes sans scrupule. Les commissions d'épuration locales réunissaient tous les membres du Parti de la circonscription, et passaient au crible la vie privée et politique de chacun d'eux. L'assistance avait le droit d'intervenir dans les débats. En théorie, cet examen public était le signe de la démocratie, de la franchise et de la camaderie qui régnaient au sein du Parti. En pratique, cela servait à monter en épingle des vétilles qui, grossies ou dénaturées, pouvaient être interprétées comme des crimes."

Et sanctionnées, logiquement, par la peine de mort... sans doute.

De sorte que, maintenant, nous comprenons tout. Jamais Hitler n'a fait mourir le moindre Soviétique : ils s'étaient déjà anéantis, dix ans plus tôt, les uns les autres sous le regard plus que lubrique de Staline. Ce qui avait été prévu et prescrit noir sur blanc, d'abord par Marx et Engels, puis par Lénine. Voilà donc la petite affaire du communisme réglée en trois coups de cuillère à pot.

Faut-il alors vraiment lire la suite du si beau livre de Robert Conquest ? Mais oui, pour les détails croustillants... Qu'est-ce qu'on va s'amuser !...
"Lors du plénum de janvier 1933, le vieux bolchevik Smirnov, membre du Parti depuis 1896 et ancien membre de l'Orgburo du Comité central, fut accusé d'avoir formé un groupe « anti-Parti » avec Eismont et Tolmatchev, deux autres vétérans de la fraction bolchevique (membres depuis 1901 et 1904 respectivement)." (vingt-deuxième paragra-phe en entier)

Raison de plus pour les massacrer sans plus de phrases... Et vlan, en voici trois de plus !

Mais la piste Smirnov est bien meilleure que nous ne le pensions. Le vingt-troisième paragraphe s'y engouffre comme à plaisir dès son début :
"Le groupe d'A.P. Smirnov passe pour [eh oui ! encore un qui "passe pour", mon bon monsieur] avoir eu des contacts avec des vieux ouvriers bolcheviks dans les syndicats de Moscou, Leningrad et d'autres villes. Comprenant que l'emprise de Staline ne pouvait être sapée par des méthodes légales, ils avaient créé un mouvement clandestin pour organiser la lutte."

Stop ! Au passage, nous comprenons, nous, que ces messieurs avaient compris que "par des méthodes légales" ils ne pourraient contrecarrer la ligne politique léninienne tenue par Staline... et qu'il fallait donc créer "un mouvement clandestin". Et c'est Robert qui nous le concède... Mais comme il l'a écrit plus haut : il ne s'agissait là que de "vétilles".

Sans doute... Toutefois, avant de faire des martyrs de tous les gentils opposants, ne devrions-nous pas porter un tout petit peu notre attention sur ce qui se révèle ici, insensiblement et comme en passant, sous la plume du pourfendeur de l'attitude stalinienne et de ces millions de victimes... - inexistantes en réalité - qu'on rêve tellement de pouvoir lui attribuer ?

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